Le derme et l'hypoderme

            I.3.1 Généralités

 

            Ce sont des tissus conjonctifs avec tous leurs constituants habituels, richement vascularisés et innervés. Ils ont pour origine le mésoblaste intra-embryonnaire. L’épaisseur moyenne du derme est de 1 à 2 mm. Il est particulièrement fin au niveau des paupières et du prépuce (0.6mm), en revanche il est très épais au niveau des paumes et des plantes.

Le derme se continue par l’hypoderme sans limite franche.

  I.3.2 Organisation architecturale

 

            Le derme comporte 2 régions dont seule la 1ère a une individualité histophysiologique :

                        - La zone superficielle : entre les crêtes épidermiques ou « derme papillaire » formée de tissu conjonctif lâche, la zone superficielle renferme tout d’abord des fibres de collagène, fines, isolées et orientées mais aussi les anses de capillaires terminales et les terminaisons nerveuses.

                        - La zone la plus profonde : ou “ derme réticulaire” est formée d’un tissu conjonctif dense où les fibres de collagène plus épaisses en faisceaux et les fibres élastiques s’entrecroisent dans toutes les directions dans les plans grossièrement parallèles à la surface cutanée. Le derme réticulaire contient aussi de petites artérioles et veinules, des petits nerfs des follicules pilo-sébacés.


            L’hypoderme est constitué de lobes eux-mêmes subdivisés en petits lobules graisseux séparés par des septums interlobulaires conjonctivo-élastiques servant de passage aux vaisseaux et nerfs destinés au derme. L’abondance du tissu adipeux varie avec les habitudes alimentaires, mais aussi en fonction des régions du corps et du sexe de l’individu.  

 

            On trouve dans le derme tous les éléments du tissu conjonctif :

- Le réseau élastique : qui comprend 3 sortes de fibres : les fibres oxytalanes, les fibres d’élaunine et les fibres élastiques proprement dites, matures.

                            - Les fibres oxytalanes sont situées dans le derme papillaire. Elles forment de fines arborisations perpendiculaires à la JDE. Les fibres oxytalanes du derme papillaire sont exclusivement constituées de microfibrilles.

                            - Les fibres d’élaunine sont des fibres élastiques immatures, plus courtes et moins larges que les fibres élastiques matures et avec des plages amorphes moins développées que les zones fibrillaires.

                            - Les « fibres élastiques » sont situées au niveau du derme réticulaire, des septas interlobulaires de l’hypoderme, avec un renforcement autour des follicules pileux, des glandes sébacées et des glandes sudorales. Elles se présentent comme des faisceaux ondulés, parfois anastomosés situés entre les fibres de collagène.

Fibres élastiques matures en microscopie optique, coloration par l'orcéine sans oxydation à l'ozone.

    1 = derme papillaire sans fibres élastiques matures

    2 = derme réticulaire avec fibres élastiques matures ondulant entre les "fibres de collagènes"

- Les fibres de collagène : Le diamètre de ces fibres organisées en larges trousseaux, est mesuré en moyenne à 50 nm. Elles présentent toujours une striation transversale, due à l’altération de bandes claires et de bandes sombres, suivant une périodicité de 67 nm. Elles sont constituées d’une triple hélice α. Elles appartiennent au groupe des  “collagènes fibrillaires à striation périodique “. Ce groupe comprend les collagènes I, II, III, V, VI, XII ou XIV. Parmi eux, le derme et l’hypoderme contiennent du collagène I, III et V.

Fibres de collagène en MO

(bleu de toluidine)       

Fibres de collagène en ME montrant la striation périodique du collagène.

- Les fibres de réticuline :  correspondent en fait au réseau des fibres isolées du collagène III, au niveau des lames basales de la JDE, des vaisseaux, des nerfs et des cellules adipeuses.

                                                                                                                            

- Les cellules : sont plus abondantes au niveau du derme papillaire que du derme réticulaire. Les 1ères sont les fibroblastes et les adipocytes uniloculaire des lobules graisseux. Les 2ème sont les mastocytes, les macrophages et en faible proportion dans les conditions physiologiques des plasmocytes, des lymphocytes et des granulocytes.

                                                                                                                            

- La substance fondamentale : essentiellement constituée de mucopolysaccharides acides an particulier l’acide hyaluronique.                                    

                                                                                                                           

  1. -Tissu musculaire lisse des muscles arrecteurs des poils et des plexus musculaires des aréoles mammaires, du pénis, du périnée et du scrotum.                                                                                                               


  2. -- Tissu musculaire strié squelettique au niveau du visage, expansion des muscles peauciers.

 

            I.3.3 Pathologies

 

-         Le syndrome de Marfan.

-      Les pathologies affectant les plages amorphes d’élastine au 1er rang desquelles se situent les cutix laxa.

-         Les syndromes d’Ehlers Danlos : groupe hétérogène de maladies héréditaires du tissu conjonctif caractérisé par une hyperélasticité cutanée, une hyperlaxité articulaire et une fragilité des tissus : 9 formes cliniques ont été reconnues. La majeure partie d’entre elles sont des maladies des collagènes fibrillaires.

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