* En savoir plus dermocorticoïdes :


LES 9 RECOMMANDATIONS 


  1. Règle n°1 : les corticoïdes locaux luttent contre l’inflammation de l’eczéma ; ils sont le meilleur traitement des           plaques rouges et suintantes responsables de vives démangeaisons. Mais, ils ne traitent en aucun cas la peau sèche.


  1. Règle n°2 : les corticoïdes locaux n’ont rien à voir avec les traitements à la cortisone par voie générale, pris par la bouche ou en injections ; cependant, ils n’en sont pas moins des médicaments et leur présentation, en crème ou en pommade, ne doit les faire assimiler à de simples crèmes de beauté. On ne doit donc jamais les utiliser en automédication sans diagnostic médical.


  1. Règle n°3 : il existe une très grande variété de corticoïdes locaux que l’on distingue selon leur puissance d’action, et leur association à d’autres substances.

  2. On ne peut donc pas remplacer indifféremment un corticoïde local par un autre !

  3. On différencie donc 4 classes de corticoïdes selon leur puissance anti-inflammatoire :2

  4.     • classe I ou très forte : ex : Dermoval®, Diprolène®

  5.     • classe II ou forte : ex : Betneval®, Diprosone®, Locoïd®, Efficort®,Nerisone®, Celestoderm®…

  6.     • classe III ou moyenne : ex : Tridésonit®, Locapred®, Locatop®, Celestoderm Relais®…

  7.     • classe IV ou faible : ex : Hydracort®


  8. Règle n°4 : les corticoïdes locaux d’une même classe peuvent se présenter sous différentes formes : crème, pommade, gel ou lotion. Ces présentations ne sont pas équivalentes et correspondent chacune à un type de maladie à traiter. Ainsi, dans l’eczéma, les crèmes sont mieux adaptées aux lésions humides et suintantes, alors que les pommades, plus occlusives, sont utilisées sur des lésions sèches et épaisses. Les gels et les lotions sont, quant à eux, réservés aux zones pileuses.


  1. Règle n°5 : respecter strictement les indications du médecin et appliquer le dermocorticoïde uniquement sur les plaques d’eczéma qui sont à traiter en évitant la peau saine, la bouche, les paupières et les fesses du nourrisson.


  1. Règle n°6 : respecter le nombre d’applications quotidiennes : au maximum 2 ! et appliquer à chaque fois une quantité suffisante sur les zones à traiter.


  1. Règle n°7 : Il faut donc respecter la durée du traitement préconisée par le médecin. Toutefois, la vitesse d’amélioration et de guérison peuvent varier d’une lésion à l’autre, il faudra donc parfois traiter certaines zones plus longtemps que d’autres.


  1. Règle n°8 : la prescription seule des dermocorticoïdes n’est pas suffisante et est toujours associée à d’autres soins :

                            • une hygiène quotidienne de la peau (bain ou douche)

                            • l’application fréquente d’émollients pour adoucir la peau sèche

                           

  1. Le corticoïde local doit donc être appliqué après la toilette, sur une peau parfaitement propre, à l’aide d’un gant pour éviter une absorption trop importante du produit sur les doigts et en massant jusqu’à complète pénétration.


  1. Règle n°9 : surveiller les quantités de dermocorticoïdes utilisées en rapportant à chaque consultation les tubes vides et entamés ; le médecin pourra ainsi s’assurer que le traitement est efficace, correctement suivi (ni sur ni sous dosé) et bien toléré.



  1. Certes les dermocorticoïdes présentent des effets secondaires potentiels, mais actuellement ces médicaments sont parfaitement connus et on sait définir les doses utiles et bénéfiques de produit à appliquer.

  2. Aussi, les corticoïdes locaux ne présenteront aucun danger à condition de respecter certaines règles de bonne utilisation.


EXEMPLE DE PRESCRIPTION MEDICALE :


Dans l’eczéma localisées au main, on utilise des dermocorticoides de classe forte ou très forte car la peau est épaisse à cet endroit, les autres classes de dermocorticoides ne sont alors pas efficaces.

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